24-25-26 JUILLET 2023: CARTAGENA DE INDIAS

RETOUR EN TERRE COLONIALE 

Cartagena a été fondée en 1533 par des conquistadors venus majoritairement de… Cartagena en Espagne, c’est pour cela qu’elle a été nommée … “Cartagena de Indias” !

Cartagena, c’est donc LA ville coloniale par excellence. D'ailleurs, le centre historique, incroyablement préservé, est un véritable musée à ciel ouvert de l’architecture coloniale ! Un joyau !

Mais un des événements les plus fameux de l’histoire de Cartagena s’est bien sûr produit en 2011, avec les premières vacances de Pablo (voir les posts du 25 mars au 4 avril 2011) !

Le lieu nous avait tellement plu que c’est de manière toute naturelle que nous avons choisi d’y revenir, 12 ans après ! 

L’occasion de retrouver la beauté et le charme des lieux, de les faire découvrir à Antonin (qui lui n’y était jamais allé), et de les faire (re)découvrir à Pablo (qui du haut de ses 5 mois était à l’époque surtout préoccupé par la fréquence de ses biberons). 

Pablo à Carthagène...

A-t-il vraiment changé ?

Alllez ! En route pour une immersion en famille dans la perle des Caraïbes !

BIENVENIDOS AL HOTEL CASA TERE

L’hôtel sur lequel s’est porté notre choix n’échappe pas à la tradition: c’est une vieille demeure de style colonial, situé dans le quartier populaire de Getsemani.

Le charme d'une demeure qui a une âme, tout en ayant le confort d'un hôtel moderne !

Et pour bien commencer les vacances, il y a même une piscine sur le toit pour nous aider à lutter contre la chaleur tropicale de Cartagena...

Trop dur !

Et une belle vue pour ne rien gâcher...

Nous retrouvons notamment tout là-haut el Convento de la Popa (couvent situé en haut de la montagne en forme de poupe de bateau) et un peu plus bas el Castillo San Felipe de Barajas. Des hauts lieux de Cartagena que nous avions découverts avec Pablo et sa poussette, et que nous revisiterons cette année.

LE QUARTIER DE GETSEMANI

Cartagena a beaucoup changé en 12 ans. A l'époque, la ville s'ouvrait à peine au tourisme, alors qu'aujourd'hui, les touristes affluent par milliers chaque année.

Si la beauté des lieux est intacte, le centre historique est donc devenu extrêmement touristique, et les sollicitations désormais incessantes pour les touristes qui n'auraient pas encore leur chapeau, leur maillot de foot, leur porte-clés ou leur bière bien fraîche.

Aussi avons-nous décidé de respirer un peu en choisissant un quartier un tout petit peu moins touristique et bien plus populaire, histoire de plonger davantage dans le quotidien des Colombiens que dans celui des touristes.

Le quartier de Getsemani où se trouve notre hôtel n'est situé qu'à quelques minutes du centre historique mais les sollicitations sont moins nombreuses et les tarifs beaucoup plus bas que dans le coeur de la zone touristique. 

C'est un quartier plein de vie, coloré et accueillant, de colombiens fêtards ou "bohème"...

Un quartier qui grouille de marchands de fruits... 

... les stars des fruits et légumes vendus dans la rue étant l'avocat (modèles XXL) et le lulo. 

Pour rappel (voir notre post du 15 avril 2011), le lulo est un fruit colombien (orange sur la photo), quasiment pas exporté: nous en profiterons donc pour boire plus d'une fois son excellent jus puisque nous n'en avons l'occasion que lorsque nous allons en Colombie !

Un quartier de travailleurs aussi, des petits boulots qui pourraient nous paraître désuets, mais qui ont encore bien de l'intérêt: des cireurs de chaussures, des bricoleurs, des débrouillards...

Regardez donc par exemple ces prestataires qui vous proposent leurs services si vous voulez taper ou recopier un document, un mémoire ou quelque écrit que ce soit...

Eux ne craignent pas le black-out d'internet au moins !

Ou encore un artisan qui fait des copies de clés, ou un horloger... On en a toujours besoin !

On y trouve aussi des petits restos où ne viennent que des Colombiens (et nous), avec des petits menus bien copieux entre 20000 et 45000 pesos par personne (entre 5 et 10 euros environ) qui se sont avérés être un régal. Et toujours en prime une chaleur humaine débordante de tendresse et d'attention. 

C'est donc le sourire aux lèvres que nous redécouvrons la Colombie que nous avions connue il y a quelques années (et la Club Colombia aussi) !

Et puis summum des restaurants: l'ostreria "el sombrerón", petite échoppe accueillante, success story depuis 1964 avec sa terrasse modeste mais bien accueillante, où Laurent n'a pas résisté à l'idée de manger une des spécialités des lieux: les cocktails de crevettes ! Tout simplement les meilleurs du monde !

Amis voyageurs, vous y trouverez aussi d'excellents ceviches (autre grande spécialités de Cartagena).  

A moins que vous ne préfériez manger une empanada ou une arepa dans la rue, ou déguster un de ces succulents jus de citron vert bien frais... 

(bon, on ne sait pas trop comment ont été faits les glaçons, mais qu'est-ce que c'est bon !).

EL CASTILLO SAN FELIPE DE BARAJAS

Prenons à présent de la hauteur... Souvenez-vous de ce château construit en 1536 puis renforcé en 1657 et au XVIIIè siècle. Nous l'avions visité jadis (voir post du 2 avril 2011). C'est la plus grande forteresse construite par les espagnols pendant l'époque coloniale.

Equipés de leurs nouveaux maillots colombiens (achetés à un prix dérisoire à Getsemani !), Pablo et Antonin sont prêts pour une première promenade historique bien "caliente" !

Nous redécouvrons son système de souterrains qui permettait de passer discrètement d'un endroit à un autre...

Nous redécouvrons son immense drapeau Colombien devant lequel (comme avant) la pose s'impose...

Et bien entendu, la vue... la vue... époustouflante sur les alentours ! Normal puisque son emplacement était stratégique: le but était d'apercevoir tous les chemins pouvant mener à une invasion de la ville de Carthagène, que ce soit par la terre ou par la baie donnant sur la mer des Caraïbes.

Mais comme on le voit depuis le Castillo, Cartagena de Indias a un peu grossi depuis sa création, et au-delà de son grand centre historique préservé, c'est devenu une ville moderne avec son important quartier d'affaires de Bocagrande surnommé le petit Miami... 

...vous devinez sans doute pourquoi ! 

Cela dit, loin de cette modernité, les canons d'époque, les échauguettes et les remparts eux-mêmes gardent un attrait bien supérieur pour Pablo et Antonin...

Soif de culture ? Euh... plutôt une envie irrépressible de grimper, escalader, sauter et se distraire...

Bah ! C'est ça aussi les vacances !

EL CONVENTO DE LA POPA

Autre promenade, autre post (celui du 1er avril 2011). Nous voilà de retour au Convento de la Popa.

Encore plus haut que le Castillo San Felipe de Barajas, il est situé sur la plus haute colline de la ville (à 150 mètres de haut) et nous permet dès notre arrivée de contempler les fameux gratte-ciels de Cartagena... avec des gratte-ciels qui culminent quand même à 220 mètres !

Le Convento de la Popa, construit entre 1606 et 1611 et habité jusqu'en 1963 par des religieux augustins est tout simplement magnifique. Ombragé, imposant, solennel, cela reste une visite incontournable.

Mais dès la sortie, Pablo et Antonin trouvent un regain d'intérêt à la visite, en s'intéressant tout à coup à la faune des lieux et aux gourmandises locales (Postobon et Cheetos).

... tandis que Frédérique se fait initier au système de port de charge local....

On sait déjà qui va porter les valises tout au long du séjour !

EL TRÁFICO

Après ces escapades en altitude, revenons au niveau de la mer... 

Si Getsemani et le centre historique sont surtout piétonniers, tout autour, le monde devient embouteillé, bruyant et fougueux ! 

Eh oui, avec le tourisme et l'essor incessant de la ville, la circulation a augmenté un peu partout, comme ici en direction de Bocagrande et ses fameux gratte-ciels...

... on y trouve au passage quelques exemples de véhicules locaux... qui ne contribuent généralement pas à la fluidité du trafic !

Vous remarquerez néanmoins que la police s'est désormais équipée de véhicules qui, eux, permettent une certaine mobilité un peu plus agile (et de marque Renault !)...

LE PARQUE DEL CENTENARIO

Mais revenons à des endroits plus "piétonniers" et donc un peu plus calmes...

Entre notre quartier de Getsemani et le centre historique, nous n'avons qu'un parc à traverser: le Parque del Centenario.

Havre de paix dans une Cartagena bien agitée, nous y découvrons avec amusement, des petits singes en liberté bien sympathiques... 

De quoi se rendre au centre historique en profitant d'une balade sympa !

LE CENTRE HISTORIQUE

Car bien entendu nous ne pouvions pas revenir à Cartagena sans sillonner en long, en large et en travers son centre historique. 

Toujours aussi époustouflant, avec ses images de cartes postales !

Ses petits clins d'oeil locaux...

Ses danses folkloriques...

Les remparts...

Aussi beaux en plein jour...

... qu'à la tombée du soleil sur fond de mer Caraïbes...

La traditionnelle promenade en calèche, dans laquelle Pablo s'était endormi en 2011...

... imité par Antonin en 2023, malgré les efforts du cocher pour rendre la balade agréable !!!

L'activité doit définitivement avoir un côté soporifique vis-à-vis des enfants !

Ces calèches restent pourtant un élément incontournable de ce décor hors du temps !

Toujours dans le centre historique, nous retrouvons le palais de l'Inquisition, où est notamment installé le musée historique de Cartagena.

Symbole paisible d'une histoire pourtant mouvementée, ce palais ne manque pas de charme.

En y regardant de plus près, vous remarquerez que nous en profitons pour refaire certains clichés aux mêmes endroits qu'il y a 12 ans...

Qui a le plus changé ?

Réponse: Antonin, bien sûr !

Les objets que l'on y trouve sont parfois un peu morbides... Guillotine, échafaud, instruments de torture... de quoi interloquer Antonin !

On y trouve enfin des représentations historiques de Cartagena telle qu'elle était avant l'arrivée des conquistadors (quand les lieux étaient seulement occupés par le village indigène de Calamari) et même les premières clés de la nouvelle ville, une fois le village indien rasé par les conquistadors et une fois les remparts construits !

Nous faisons ensuite une petite halte à l'hôtel Santa Clara qui avait vu défiler pas mal de couples adoptants...

Et enfin nous retrouvons bien sûr l'hôtel Santa Teresa qui fut à l'époque le premier hôtel de vacances de Pablo (voir posts de mars/avril 2011). Vous savez, l'hôtel où les biberons lui étaient livrés, une fois stérilisés, dans des seaux à champagne ! Excusez du peu !

Toujours aussi merveilleux, avec ses grandes compositions florales dans le hall...

Comment mieux débuter nos vacances que par ce séjour à Cartagena de Indias ? La France est déjà bien loin !