samedi 30 avril 2016

30 AVRIL 2016 (SUITE): RETOUR CHEZ ANDRES CARNE DE RES

A peine revenus de la clase de fútbol (voir post précédent), juste le temps pour Pablo de prendre une douche, et nous repartons aussi sec direction Chia, pour nous rendre au restaurant Andres Carne de Res.

Rappelez-vous notre post du 17 avril 2011. Nous étions déjà allés dans ce restaurant, et nous nous étions jurés d'y revenir tellement le lieu était magique.

Sur le papier, s'y rendre ne devrait pas être difficile. Seulement voilà: le samedi, les habitants de Bogotá sortent massivement de la capitale et le trafic vers l'extérieur de la ville est particulièrement dense.
Aussi il nous faut plus d'une heure et demie d'embouteillages pour rejoindre Chia qui n'est pourtant située qu'à 32 kilomètres de Bogotá !

John, un sympathique chauffeur qui nous est envoyé par la Casa Zuetana nous amène sur place et restera avec nous toute l'après-midi pour nous ramener le soir.

Sur le chemin, pour mieux supporter les bouchons, Antonin ne manque pas l'occasion de se restaurer.


Mais qu'importe la circulation: notre lieu de destination mérite largement que nous fassions preuve de patience et d'opiniâtreté.

Sur place, nous retrouvons nos amis Claudia et Vincent Lejeune (avec leurs enfants Pauline et Isabella, ainsi que quelques membres de leur famille), pour composer avec eux une grande tablée conviviale.

Ah oui, pardon, il en manque un sur la photo de groupe...




Evidemment, comme nous avions déjà dû vous le dire sur notre article de 2011, Andres Carne de Res n'est pas un simple restaurant. C'est aussi et surtout un extraordinaire lieu de fête !

Rien que le cadre est déjà fantastique. C'est surchargé d'objets hétéroclites (le plus souvent de récupération) à un point qu'on n'imagine même pas... et c'est comme ça sur des centaines et des centaines de mètres carrés.


La nourriture, quant à elle, est tout simplement excellente, avec des grillades à tomber par-terre et un choix déconcertant. Pour l'anecdote, la carte fait tout de même 70 pages !!!

Et comme si ça ne suffisait pas, quand on en est au dessert, la serveuse passe pour montrer les photos de ce qu'on peut encore manger à l'aide d'un improbable album photo numérique.


Et l'ambiance... Ah, l'ambiance ! Imaginez une fanfare ou des bandas dans votre salle-à-manger: c'est à peu près ça.

Et en majeure partie sur l'air entêtant de "feliz cumpleaños" (joyeux anniversaire)... quelle idée ?!?


Qu'on se restaure à l'intérieur ou à l'extérieur, des musiciens, des danseurs, des mimes, des magiciens, des acrobates... sont partout, et passent de table en table. Un vrai brouhaha.

Bref, on ressort de là complètement espantés !
(NDLR: "espanté" c'est du dialecte toulousain qui peut se traduire par "estomaqué")



Un touriste suédois a sans doute trouvé les mots juste pour décrire l'atmosphère du lieu: "on a l'impression de dîner dans une machine à laver" !



Ainsi, nous ne sommes pas encore servis que le beau-père de Vincent, d'un naturel plutôt "carré", se fait déjà entraîner dans une irrésistible sarabande.

Et tout le repas sera truffé de surprises de ce type.

L'occasion aussi de trinquer à de multiples reprises. Vincent et Laurent ne s'en privent d'ailleurs pas !




Il est clair que l'ambiance est au rendez-vous !




Et surtout, chez Andres Carne de Res (comme souvent en Colombie) les enfants sont les rois !



Ils vont, ils viennent, mangent s'ils le veulent et quand ils le veulent.


Evidemment, dans cette ambiance déjantée, comment pourrions-nous exiger d'eux une quelconque discipline ?


Un vrai paradis pour eux !

Ils ont tous le sourire jusqu'aux oreilles et des étoiles dans yeux.

Et nous aussi par la même occasion...

Il faut dire que le week-end, des dizaines d'ateliers sont ouverts aux enfants chez Andres Carne de Res: danse, poterie, spectacle de marionnettes, ping-pong, échasses, football, scrapbooking, maquillage...

Tout cela étant bien entendu inclus dans le prix du repas !!!




De quoi y passer largement l'après-midi.

Pablo aura ainsi construit et ramené un certain nombre de choses qu'il a fabriquées lui-même dans un atelier du restaurant: des maracas (qu'il s'obstine à appeler des marathons !), et un avion en bois.


Entre autres activités, il a aussi chevauché une vache avec Isabella, mangé de la barbapapa...



... ou encore improvisé une (nouvelle) partie de football avec de nouveaux copains découverts au hasard de ses jeux.


Nous sommes assez impressionnés de sa capacité à s'intégrer et se lier avec les autres, et ce, encore une fois, malgré la barrière de la langue ! Il parle à tout le monde et se fait (peut-être) comprendre.
Il est vraiment comme un poisson dans l'eau !




Et bien sûr il y en a un qui suit avec enthousiasme les activités de son grand-frère...


Antonin se fond bien dans la bonne humeur ambiante !



Comme souvent, Andres Carne de Res aura encore réussi à rajouter un peu de fête dans les aventures de deux familles adoptantes...


Ah ! Andres Carne de Res... On ne s'en lasse pas !

Et encore une fois nous n'avons pas l'équivalent en France ! Si quelqu'un veut importer le concept, qu'il n'hésite vraiment pas...





30 AVRIL 2016: LA CLASE DE FÚTBOL

En ce samedi matin nous nous levons de très bonne heure.

Ce n'est pas parce qu'Antonin nous a réveillés tôt, mais parce qu'un minibus de ramassage vient nous chercher à 7h15 à la Casa Zuetana, pour aller à "la clase de fútbol".

Comme Pablo adore jouer au football et comme il faut bien trouver des occupations pour passer le temps à Bogotá, Claudia, la propriétaire de la Casa Zuetana, nous a en effet proposé la possibilité de l'inscrire à un cours de football.

Dès qu'il l'a su, Pablo était aux anges: c'est un grand honneur pour lui de jouer au foot avec des petits compatriotes Colombiens.


Nous voilà donc partis pour une séance football. Nous devons y être pour 8 heures.

Sur le chemin nous remarquons avec Pablo qu'un supporter du Toulouse Football-Club avait déjà dû passer par là !


Et puis nous voilà arrivés dans ce quartier populaire du Nord de la ville, à la Escuela de Fútbol "La Academia".



Nous sommes accueillis très chaleureusement: c'est la première fois qu'un petit franco-colombien vient participer aux cours du samedi matin. La barrière de la langue est vite franchie quand il s'agit de taper dans le ballon, et Pablo se fond dans le groupe très facilement.

Pour l'occasion, il a choisi de mettre le maillot que lui a offert son Tonton Yann pour ses 5 ans !


Le coach, Andres, est particulièrement sympathique et attentionné. Il dispense aux enfants un entraînement sérieux et intensif, avec parfois des exercices d'un genre nouveau pour Pablo, que ce dernier exécute du mieux qu'il le peut.




Au début, Pablo, qui fidèle à son habitude, se donne à fond, a néanmoins quelques surprises: ici, à Bogotá, à presque 2700 mètres d'altitude, on ressent parfois le manque d'oxygène quand on n'a pas l'habitude, et on s'essouffle plus vite quand on fait des efforts.

Pablo est donc contraint de se reposer régulièrement, pour reprendre sa respiration, ou de marcher un peu plus souvent qu'il ne court.


Mais il s'en sort globalement bien...



... et fait honneur au maillot de ses hôtes du jour !


Quelques oppositions sur des petits bouts de matches...


Ah oui, vous avez remarqué: il y a aussi des blondinets en Colombie.
Il s'appelle Emilio.

A en croire sa coiffure, qui sait ? C'est peut-être le futur Carlos Valderrama, l'éternel Dieu du football des Colombiens....

Mais cela n'impressionne pas Pablo, qui enchaîne les actions, les gestes défensifs ou les "golazos" (les buts) comme un vrai goleador sud-américain.


Pendant ce temps, les supporters vivent l'événement avec une ferveur non dissimulée !



Enfin, au bout de 2 heures d'entraînement et de petits matches, dans tout club qui se respecte vient enfin le moment des étirements.


Puis c'est fièrement que le petit groupe de Pablo se félicite des efforts accomplis...



... et pose pour la postérité...


... ou tout au moins pour la photo souvenir d'une émouvante matinée de bonheur qui restera certainement inoubliable pour Pablo (et pour nous !).









vendredi 29 avril 2016

29 AVRIL 2016: ANTONIN PRÉFÈRE ÊTRE AVEC NOUS !

Aujourd'hui, nous recevons à la Casa une visite importante: celle de Paola, la psychologue de Fana.

Paola connaissait Antonin avant que nous l'ayons avec nous. Elle vient nous voir d'une part pour voir comment il évolue, et d'autre part pour échanger sur toute question d'ordre psychologique ou comportemental qui pourrait se poser.

En outre, il s'agit d'une visite obligatoire dans le cadre de la procédure d'adoption, car c'est en partie au vu du rapport qu'elle fera et du ressenti qu'elle pourra avoir, que le Bienestar Familiar (organisme qui gère la protection de l'enfance en Colombie), décidera de nous confier plus longtemps (ou non) la garde d'Antonin.

Le rendez-vous a lieu dans le petit salon à l'étage de la Casa... Tout se passe très bien. Antonin est en pleine forme !


Paola estime qu'il est déjà très clair qu'Antonin préfère être avec nous que dans sa situation antérieure. Même s'il était très bien à Fana, il n'y a pas de comparaison possible : avoir un Papa, une Maman et un grand-frère, c'est nettement mieux !

Il continue donc à évoluer dans le bon sens et à s'épanouir tous les jours un peu plus.


D'ailleurs, sans être psychologue, les photos parlent d'elles-mêmes.


D'abord, il devient débrouillard et essaie d'être autonome dans les principaux gestes de sa vie quotidienne ! Enfin, dans ce qui a de l'importance pour lui : essentiellement boire et manger !
C'est pas encore gagné, mais il y a de l'idée.



Ensuite il est sociable et souriant avec tout le monde et distribue des sourires à tire-larigot !
Ici, avec Teresa, une des dames de la Casa Zuetana.



Cela se vérifie encore à l'occasion de notre petite virée quotidienne dans le quartier.
Cette fois à Pepe Ganga (grand magasin colombien que les couples adoptants reconnaîtront certainement !).


Nous lui essayons sur place des lunettes de soleil et un petit chapeau en prévision de nos escapades colombiennes dans des zones plus riches en UV...

Si les lunettes lui sont manifestement encore un peu grandes, il n'y a pas de doute en revanche sur le fait qu'un petit chapeau sur la tête n'est pas pour lui déplaire !




Et même sans lunettes et sans chapeau, il n'y a pas photo... on veut bien croire qu'il est bien avec nous !



Et vous, qu'en pensez-vous ?





Au fait, on ne vous a pas dit, mais il suce son pouce...


Et Pablo dans tout ça ?

Eh bien pas besoin de psychologue pour expliquer qu'il ne s'ennuie pas.

Il ne manque pas d'activités.

Ce soir, séance Légo avec Papa...

... puis initiation à la Xbox (Fifa 2014) avec un nouveau copain: Alejo (prononcer Alérho).

Alejo est un jeune Colombien de 15 ans qu'un couple d'Américains est en train d'adopter.
Pablo s'est pris d'affection pour lui (et réciproquement), et ils font tous les soirs des parties très animées de jeu vidéo de football dans le salon de la Casa Zuetana !



C'est aussi ça l'avantage d'une casa: il y a de la vie en permanence !

Le seul problème, c'est que si Pablo attrape le virus des consoles de jeux, on risque de devoir investir un de ces 4...
De toutes façons, il va bien falloir se faire à l'idée : avec 2 garçons à la maison, on risque d'avoir du mal à y échapper !














jeudi 28 avril 2016

28 AVRIL 2016: DIVERCITY !

Les jours passent et Antonin nous adopte de plus en plus !
Détendu, tranquille, il nous comble à présent de sourires.
Nous sommes heureux de le voir s'épanouir de jour en jour.


Quant à Pablo, il est comme un poisson dans l'eau.
Il vit sa vie à la Casa.

Ce matin, il est allé danser un petit moment devant la télévision de la Casa où passaient des clips de sa chanteuse colombienne préférée: Shakira bien entendu !!!

Puis il est allé aider son copain Carlos, un des employés de la Casa, à faire le petit-déjeuner.

Ensuite, nous sommes allés faire un peu d'exercice dans un parc situé à 200 mètres de la Casa.

Bogotá est une ville gigantesque et très polluée, mais il y a énormément d'espaces verts dans lesquels on peut au moins avoir l'impression de respirer un peu. Il y en a toujours un à proximité de là où l'on se trouve !
Ils possèdent généralement quelques installations sportives ainsi que des jeux pour les enfants.


Puis de retour à la Casa, séance écriture pour Pablo dans la véranda avec Maman qui fait la maîtresse d'école (histoire de préparer l'entrée au CP), tandis que Papa actualise le blog dans le salon, et qu'Antonin prend de l'avance sur ses siestes en retard !!!



Mais la grande activité de la journée, c'est DIVERCITY !!!

Situé dans le centre commercial Santa-Fé, et couvrant une surface de 5200 m², Divercity est un parc d'attraction pour les enfants, qui nous a été recommandé maintes et maintes fois.
C'est en quelque sorte une ville miniature.


Nous allons de ce pas le faire découvrir à Pablo.

Le principe est original: les enfants reçoivent au départ un peu d'argent (des "divis" qui sont la monnaie de Divercity).
Puis ils peuvent grâce à cet argent, s'offrir des entrées dans diverses attractions du parc (escalade, bateau... etc).

Seulement voilà: cet argent ne suffit pas pour se payer toutes les attractions. Il faut donc gagner de l'argent pour pouvoir continuer à le dépenser...

Et comment gagner de l'argent ?
En travaillant, tout simplement: dans cette ville, une cinquantaine de métiers peuvent être pratiqués: policier, pilote, journaliste, chirurgien, coiffeur, éboueur... etc:



À Divercity, les enfants évoluent en toute autonomie et en toute sécurité.

Ils peuvent laisser les parents dans un coin s'ils le souhaitent, à la "garderie des parents" !


Chaque fois qu'ils exercent un métier, les enfants, comme dans la vraie vie, gagnent donc de nouveaux "divis" qu'ils peuvent ensuite économiser ou dépenser.


Nous avons passé dans ce parc une après-midi exceptionnelle.
Pablo, en particulier, s'est régalé !

Bien qu'il ne comprenne pas grand-chose à l'espagnol, il a exercé plusieurs métiers et a participé chaque fois à des missions de haute confiance. Il s'est bien débrouillé, gagnant assez d'argent pour s'offrir quelques sympathiques attractions !


D'abord il a dû se faire comprendre à la Banque (ce qui a marché puisqu'il est revenu avec des sous et une carte bancaire) !



Puis Pablo est devenu vétérinaire ! Avec même un vrai chien qu'il a pu ausculter dans la clinique "mascotas y veterinaria" ! Pablo était aux anges !



A cette occasion, Antonin a pu voir son premier vrai chien, puisque Docteur Pablo lui a laissé observer d'assez près son premier patient !!! Antonin était ravi !


Mais en Colombie, les attractions pour les enfants commencent très jeunes. Et dans cette ville miniature, il y avait aussi des attractions pour Antonin.
Ainsi, autre grande première: il a pu faire de la balançoire pour la première fois.
Bon, on ne peut pas dire qu'il ait été particulièrement détendu, mais il l'a fait !
Et il a même gagné des "divis" en le faisant ! On se demande bien ce qu'il va en faire !!!


Puis Pablo a continué sa carrière naissante en allant exercer le métier de pompier !


Il a même fièrement contribué à éteindre un incendie !


Puis il a travaillé dans un supermarché.
Il a scanné les articles à la caisse, puis il a mis en rayon et a fait le client.

Il est prêt pour travailler chez Carrefour Market, c'est sûr !





Et ce n'est pas tout... Pablo a été aussi ambulancier.

Et avec l'argent gagné, il s'est offert une descente en bateau dans des rapides...


Mais surtout, on s'est promis de revenir, car tant de métiers prennent du temps et il en reste beaucoup à découvrir !!!

Vive Bogotá: il n'y a qu'ici qu'on trouve des choses pareilles !