A peine revenus de la clase de fútbol (voir post précédent), juste le temps pour Pablo de prendre une douche, et nous repartons aussi sec direction Chia, pour nous rendre au restaurant Andres Carne de Res.
Rappelez-vous notre post du 17 avril 2011. Nous étions déjà allés dans ce restaurant, et nous nous étions jurés d'y revenir tellement le lieu était magique.
Sur le papier, s'y rendre ne devrait pas être difficile. Seulement voilà: le samedi, les habitants de Bogotá sortent massivement de la capitale et le trafic vers l'extérieur de la ville est particulièrement dense.
Aussi il nous faut plus d'une heure et demie d'embouteillages pour rejoindre Chia qui n'est pourtant située qu'à 32 kilomètres de Bogotá !
John, un sympathique chauffeur qui nous est envoyé par la Casa Zuetana nous amène sur place et restera avec nous toute l'après-midi pour nous ramener le soir.
Sur le chemin, pour mieux supporter les bouchons, Antonin ne manque pas l'occasion de se restaurer.
Mais qu'importe la circulation: notre lieu de destination mérite largement que nous fassions preuve de patience et d'opiniâtreté. 
Sur place, nous retrouvons nos amis Claudia et Vincent Lejeune (avec leurs enfants Pauline et Isabella, ainsi que quelques membres de leur famille), pour composer avec eux une grande tablée conviviale.
Ah oui, pardon, il en manque un sur la photo de groupe...
Evidemment, comme nous avions déjà dû vous le dire sur notre article de 2011, Andres Carne de Res n'est pas un simple restaurant. C'est aussi et surtout un extraordinaire lieu de fête !
Rien que le cadre est déjà fantastique. C'est surchargé d'objets hétéroclites (le plus souvent de récupération) à un point qu'on n'imagine même pas... et c'est comme ça sur des centaines et des centaines de mètres carrés.
La nourriture, quant à elle, est tout simplement excellente, avec des grillades à tomber par-terre et un choix déconcertant. Pour l'anecdote, la carte fait tout de même 70 pages !!!
Et comme si ça ne suffisait pas, quand on en est au dessert, la serveuse passe pour montrer les photos de ce qu'on peut encore manger à l'aide d'un improbable album photo numérique.
Et l'ambiance... Ah, l'ambiance ! Imaginez une fanfare ou des bandas dans votre salle-à-manger: c'est à peu près ça. 
Et en majeure partie sur l'air entêtant de "feliz cumpleaños" (joyeux anniversaire)... quelle idée ?!?
Et en majeure partie sur l'air entêtant de "feliz cumpleaños" (joyeux anniversaire)... quelle idée ?!?
Qu'on se restaure à l'intérieur ou à l'extérieur, des musiciens, des danseurs, des mimes, des magiciens, des acrobates... sont partout, et passent de table en table. Un vrai brouhaha.
Bref, on ressort de là complètement espantés !
(NDLR: "espanté" c'est du dialecte toulousain qui peut se traduire par "estomaqué")
Un touriste suédois a sans doute trouvé les mots juste pour décrire l'atmosphère du lieu: "on a l'impression de dîner dans une machine à laver" !
Ainsi, nous ne sommes pas encore servis que le beau-père de Vincent, d'un naturel plutôt "carré", se fait déjà entraîner dans une irrésistible sarabande. 
Et tout le repas sera truffé de surprises de ce type. 
L'occasion aussi de trinquer à de multiples reprises. Vincent et Laurent ne s'en privent d'ailleurs pas !
Il est clair que l'ambiance est au rendez-vous !
Et surtout, chez Andres Carne de Res (comme souvent en Colombie) les enfants sont les rois ! 
Ils vont, ils viennent, mangent s'ils le veulent et quand ils le veulent. 
Evidemment, dans cette ambiance déjantée, comment pourrions-nous exiger d'eux une quelconque discipline ?
Un vrai paradis pour eux ! 
Ils ont tous le sourire jusqu'aux oreilles et des étoiles dans yeux. 
Et nous aussi par la même occasion...
Il faut dire que le week-end, des dizaines d'ateliers sont ouverts aux enfants chez Andres Carne de Res: danse, poterie, spectacle de marionnettes, ping-pong, échasses, football, scrapbooking, maquillage... 
Tout cela étant bien entendu inclus dans le prix du repas !!!
De quoi y passer largement l'après-midi.
Pablo aura ainsi construit et ramené un certain nombre de choses qu'il a fabriquées lui-même dans un atelier du restaurant: des maracas (qu'il s'obstine à appeler des marathons !), et un avion en bois.
Entre autres activités, il a aussi chevauché une vache avec Isabella, mangé de la barbapapa...
... ou encore improvisé une (nouvelle) partie de football avec de nouveaux copains découverts au hasard de ses jeux. 
Nous sommes assez impressionnés de sa capacité à s'intégrer et se lier avec les autres, et ce, encore une fois, malgré la barrière de la langue ! Il parle à tout le monde et se fait (peut-être) comprendre. 
Il est vraiment comme un poisson dans l'eau !
Et bien sûr il y en a un qui suit avec enthousiasme les activités de son grand-frère...
Antonin se fond bien dans la bonne humeur ambiante !
Comme souvent, Andres Carne de Res aura encore réussi à rajouter un peu de fête dans les aventures de deux familles adoptantes...
Ah ! Andres Carne de Res... On ne s'en lasse pas !
Et encore une fois nous n'avons pas l'équivalent en France ! Si quelqu'un veut importer le concept, qu'il n'hésite vraiment pas...




















































