LE JOUR LE PLUS LONG
Nous approchons du dénouement...
Mais nous le savons, cette journée démarrée de bonne heure le 28 mai à la Casa Zuetana, a vocation à être le jour le plus long. Ne vous étonnez donc pas s'il donnera probablement lieu au post le plus long...
Près de 2 heures pour aller à l'aéroport Eldorado, 3 heures d'attente sur place, 11 heures de vol jusqu'en France, 2 heures d'attente à Paris, 1h30 de vol pour Toulouse, les bagages à récupérer, le chemin jusqu'à la maison... Nous sommes partis hier pour une bonne vingtaine d'heures de voyage...
Quand nous nous coucherons de nouveau dans un lit, le 29 mai au soir, cela fera probablement plus de 24 heures que nous aurons quitté notre lit de la Casa Zuetana.
Mais qu'importe: ce soir, nous dormirons dans notre lit, Pablo dormira dans son lit, et Antonin dormira dans son lit !
En attendant, en ce 29 mai au matin, le vol en provenance de Bogotá est en train d'arriver en France.
Les yeux encore embués, nous découvrons sur l'écran de bord des noms de ville qu'il nous tarde de rejoindre (enfin surtout Paris, parce que nous n'avons pas forcément envie à ce moment précis de séjourner à Beauvais ou Melun).
Comme Pablo 5 ans auparavant, Antonin aura accompli un voyage vers la France quasiment parfait.
Comme Pablo il y a 5 ans, Antonin s'est endormi au-dessus de la Colombie et s'est réveillé quand nous survolions la Bretagne.
Descente de l'avion sans encombre à Paris-Charles de Gaulle... Et voilà Antonin qui arrive en France...
Plus que quelques heures et Antonin rencontrera le reste de sa famille (ou au moins une partie)...
Plus que quelques heures et le reste de la famille (ou au moins une partie) rencontrera Antonin...
L'ATTENTE
Du côté de Toulouse, pendant ce temps, un peu de fébrilité...
L'avion de Charles de Gaulle est un peu en retard, mais il est bien en chemin...
Ils approchent...
Comme il y a 5 ans, le comité d'accueil est au rendez-vous !
Nous avions choisi de revenir un dimanche pour que nos proches puissent être plus nombreux.
En plus aujourd'hui c'est la fête des mères en France...
Arrière-grand-mères, grands-mères, mamans... c'est aussi un peu pour vous que nous avons choisi d'arriver aujourd'hui...
Quel plus beau cadeau pour des Mamans que de voir la famille s'agrandir et se réunir de si belle manière ?
Il y a la famille de Frédérique: Dominique et Gisèle, respectivement grand-mère et arrière-grand mère maternelles de Pablo et Antonin, venues d'Auvergne pour l'occasion...
... Jean-Jacques, leur grand-père maternel et Yann, leur Tonton...
Il y a aussi, du côté de Laurent: Gérard, le grand-père paternel de Pablo et Antonin, Roland, leur grand-oncle, ou encore Marinette, leur deuxième arrière-grand-mère...
Et puis Folie, bien sûr, la petite chienne des parents de Laurent, grande copine de Pablo, et qui attend impatiemment son nouveau compagnon de jeu, ce fameux petit Antonin !
Mais pourquoi sur les photos ne voit-on pas Ofelia, la grand-mère paternelle de Pablo et Antonin ?
Eh bien tout simplement parce qu'elle est passée pour l'occasion derrière l'appareil photo...
Elle s'est transformée en reporter pour figer ces moments...
Et si jamais l'émotion embrouillait les pensées, mélangeait les souvenirs, et si un jour la mémoire défaillait ? Il restera au moins quelques traces, quelques images, que les photos savent si bien immortaliser...
L'ARRIVÉE
Avion prévu à 14h20... retardé à 14h33...
Oui mais il est déjà 14h59...
Où restent-ils ???
Tiens, une montagne de bagages, ça pourrait bien être eux...
Mais oui, ce sont eux !!! Il y a même un deuxième chargement derrière...
Mais, mais... on ne voit pas Antonin, l'auraient-ils oublié ?
Frédérique fait des gestes, elle semble montrer quelque chose...
Quoi ? Où ? Comment ?
Dans les bagages ?
Mais oui, il est là...
Une petite boule noire qui dépasse des valises.
C'est lui !!!
Il est bien là !
Il est plus grand que sur les photos... Non plus petit...
Enfin, peu importe : c'est lui !
Et soudain les effusions... Tout va très vite...
Pendant que Pablo retrouve son Papi (ou Papi son Pablo)...
... d'autres bras se tendent vers Frédérique...
"Abrazos", comme on disait il n'y a pas si longtemps encore...
Euh, n'écrasons pas Antonin quand même !!!
Et c'est reparti... Les bisous fusent. On distingue à peine Antonin au milieu de ce tourbillon d'affection...
Il ne sait plus où donner de la tête !
Il en arrive de partout: d'un côté, en face, derrière, dans un sens, dans l'autre...
"Euh... Pardon, mais... quelqu'un pourrait me sortir de là, s'il vous plaît ?"
"Ouf, mon Papa m'a libéré..."
"Mais qui sont ces gens ? Qui sont tous ces fous qui veulent me prendre dans leurs bras, me serrer fort et m'embrasser. Voilà que ça recommence comme en Colombie !"
Antonin, on te présente Mami Domi...
Et puis Mémé Gisèle (dite Mémé de la montagne !)
"Bonjour Mami Domi ! Bonjour Mémé de la montagne !"
"Bonjour Mémé Marinette ! Bonjour Pépé Gérard ! Bonjour Folie !"
"Ah, enfin une qui me parle un peu espagnol, là au moins, je comprends ce qu'elle me dit... Bonjour Mémé Ofelia"
'Tiens, et celui-là, qui c'est ? On dirait un géant... C'est sans doute ce Tonton Yann dont on m'a tant parlé... Du haut de son mètre quatre-vingt-seize, il est 3 fois plus grand que moi. ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti si petit !"
Ils sont tous venus pour nous. C'est notre famille...
On est bien arrivés en France, c'est sûr !
Tonton Yann a même accueilli Pablo avec un ballon de rugby rouge et noir... il y a des signes ne trompent pas: on est bien arrivés en région toulousaine, c'est sûr !
Oui, c'est bien ça... Plus aucun doute, on est arrivés !
Allez, en route vers la maison, maintenant !
L'ARRIVÉE À LA MAISON
Quelle belle journée...
Aujourd'hui, le soleil est au rendez-vous... Dans le ciel, dans nos cœurs, partout autour de nous...
Et dans notre maison aussi, c'est un florilège, une explosion de soleil qui nous attend... Nos parents nous ont concocté une belle surprise: une déco à la hauteur de l'événement !
Un petit échantillon avec la véranda...
Des ballons de bienvenue, des guirlandes de fête, des paillettes d'amour, des bulles de bonheur,...
Tout est en place pour accueillir Antonin dans son nouveau foyer et faire en sorte qu'il ait envie d'y rester le plus longtemps possible !
Pas de doute, tu es le bienvenu, Antonin !
Oui, mais voilà, toutes ces émotions ça fatigue... Et Antonin n
e verra manifestement pas tout de suite la décoration mise en scène à son intention !
Trop dur !!!
SCÈNES DE L'APRÈS-MIDI
Puis Antonin se réveille...
Maman le réconforte immédiatement:
1) Des paroles douces de Maman... "ça y est, mon bébé d'amour, on est à la maison"...
2) Un premier biberon...
"Pas mal, pas mal... Je crois que je vais me plaire, ici !"
Allez, les grands ont le droit de boire un coup et de casser la croûte, eux aussi !
Buffet campagnard avec de la charcuterie et du fromage d'Auvergne, dont nous avions été tellement privés en Colombie, pauvres de nous !...
Et puis un succulent fraisier dans la pure tradition plaisantine... *
* eh oui, en habitant Plaisance, nous ne pouvons qu'être des plaisantins...
Quoi ? Mais comment avez-vous deviné qu'il y avait aussi du champagne ?
Et pendant que les grands ripaillent ou s'offrent des cadeaux colombiens...
... Antonin découvre son nouvel univers, ses nouveaux jeux...
"Oui, oui, pas de doute: je vais me plaire ici"
Mais le décalage horaire et les émotions ne tardent pas à avoir de nouveau raison d'Antonin !!!
Et rebelote: une nouvelle sieste !
PREMIÈRE SOIRÉE A LA MAISON
L'heure tourne.
Antonin s'est re-réveillé pour la énième fois de la journée...
Les réunions de famille c'est bien beau, mais il reste essentiel au bout d'un moment de retrouver du calme et de la sérénité.
Une fois tout le monde reparti, nous nous retrouvons tous les 4, comme en Colombie.
Le soir arrive. On s'apaise...
Allez, un petit moment de complicité entre frères !
Le bain, un moment tellement privilégié...
Elle est pas belle la vie ?
Et puis c'est l'épilogue de cette longue journée...
Il est temps qu'Antonin teste son nouveau lit !
Avec le décalage horaire, il se réveillera probablement dans la nuit, mais il faut bien quand même aller se coucher à un moment ou un autre...
Le sommeil ne tarde pas à venir...
Bonne nuit Antonin !
Pablo nous dit alors:
"Papa, Maman, ne vous inquiétez pas, si Antonin se réveille, c'est moi qui me lèverai dans la nuit pour lui faire son biberon.
- Mais Pablo, tu es très gentil, mais comment feras-tu ? Tu as 5 ans, ce n'est pas à toi de t'occuper de lui la nuit...
- Mais si, je peux m'en occuper: vous n'avez qu'à me laisser un papier sur le micro-ondes pour me marquer combien de temps il faut lui faire chauffer son biberon, et je m'en occuperai !".
Merveilleux Pablo, gentil Pablo, attentionné, généreux, prévenant...
Puis il s'endort à son tour, épuisé lui aussi par cette très très très longue journée...
Eh oui, quelle très très très longue journée depuis notre réveil à la Casa Zuetana, il y a si longtemps, là-bas, si loin, à l'autre bout du monde... une journée seulement entrecoupée de quelques heures de sommeil dans l'avion... on ne sait plus trop quand ni à quelle heure !
Bonne nuit les enfants !
PREMIÈRE NUIT
Cette nuit là, Antonin se réveillera vers 2h du matin pour réclamer un biberon. Rapidement, Papa le lui donnera.
Mais Antonin aura un peu de mal à retrouver le sommeil et continuera un peu à appeler, une fois recouché...
Soudain, petit bruit dans la chambre de Pablo... Papa tend l'oreille...
Pablo se lève tout doucement, descend les quelques échelons de son lit, prend sa veilleuse Barbapapa pour s'éclairer et se dirige vers la chambre d'Antonin, le regarde à la lueur de son Barbapapa... Antonin le regarde aussi... Papa observe la scène discrètement...
Puis Pablo s'en va à petit pas vers la cuisine...
En chemin, Papa interpelle Pablo : "tu fais quoi ?"...
"Eh bien Papa, Antonin il pleure, il faut lui faire son bibi"...
Eh oui, notre Pablo, investi de sa mission de grand-frère, toujours prêt à s'occuper d'Antonin, avait décidé, tout seul, comme un grand, d'aller lui préparer son biberon, comme il l'avait promis...
Merveilleux Pablo, gentil Pablo, attentionné, généreux, prévenant...
Du haut de tes 5 ans, tu es le meilleur des grands-frères !
Antonin sera bien avec toi !
