16 MAI 2016: ADIÓS ANAPOIMA... ZUETANA NOUS REVOILÀ !

La procédure à La Mesa est finie, les vacances au soleil d'Anapoima également !

Nous revenons aujourd'hui vers Bogotá pour finir nos formalités d'adoption et notre séjour en Colombie.

DERNIER ÉVEIL À ANAPOIMA

Comme tous les matins, Antonin est souriant et tranquille.

En couche (ben oui, il fait bon à Anapoima), un coussin derrière, un coussin à droite, un coussin à gauche (ah c'est certain, il faut bien le caler: la position assise n'est pas encore très stable !)...
... et il peut commencer sa journée...

Réveillé tôt, il s'affaire, très concentré, à ses passionnantes occupations...

Palpitant, n'est-ce pas ?

EN ROUTE VERS BOGOTÁ

Ce matin, la longue route de l'aller nous attend pour le retour !
Patricia (la femme de Jorge, qui nous avait amenés à l'aller), nous véhicule pour rentrer à Bogotá.

L'occasion de faire essayer pour la première fois un siège auto à Antonin.

L'effet est radical !

Et après une petite halte provinciale sur la route dans un restaurant de type "ranch"...

... nous retrouvons dans l'après-midi la "Casa Zuetana 106", notre demeure dans la capitale.

Et c'est Pablo qui est chargé de sonner pour annoncer notre retour !

Nous y voilà !

POURQUOI LA CASA ZUETANA ?

Nous y avons déjà séjourné deux semaines avant de partir à Anapoima, et nous vous avions promis que nous vous en parlerions.

Les lecteurs du blog se souviennent probablement qu'en 2011, nous avions logé à la Casa Yaroslava, une sorte de pension de famille, spécialisée dans l'accueil de parents adoptants. Nous vous avions décrit le bonheur que nous avions vécu là-bas.

Alors pourquoi avons-nous changé d'endroit ? Pourquoi la Casa Zuetana ?

L'explication se trouve principalement dans la baisse de l'adoption internationale.

Allez, faisons une parenthèse didactique pour vous en dire quelques mots...

Il se trouve que la Colombie s'est fermée depuis quelques années à l'adoption internationale (hormis pour quelques profils d'enfants bien spécifiques). Et si l'on ajoute à cela certaines contraintes réglementaires et le fait que les Colombiens adoptent de plus en plus les enfants de leur pays (ce qui somme toute est une bonne chose), il en résulte que de moins en moins de couples d'étrangers vont adopter sur place.

On parle d'une chute de l'adoption internationale de près de 80% en Colombie.

Rien qu'en France, il y avait eu 369 adoptions d'enfants Colombiens en 2010, et le chiffre est tombé à 56 en 2014 !

De ce fait, il y a toute une économie locale qui vivait des étrangers faisant des longs séjours sur place qui disparaît peu à peu: moins de couples à accompagner, moins de traducteurs, moins de magasins d'artisanat (même Maku, le plus grand magasin d'artisanat de la ville, que beaucoup de couples de l'AFF connaissaient bien, a fermé l'an passé !)...

Et surtout: les casas pour les parents adoptants où  beaucoup d'entre nous avaient l'habitude de loger, ont fermé les unes après les autres: le Refugio, l'Auberge, ou encore la Casa Yaroslava.

Au moment où nous avons eu l'annonce pour Antonin, nous avons donc cherché une Casa similaire. La dernière qui existe à Bogotá est la Casa Zuetana.

Nous l'avons choisie dans l'espoir de retrouver un peu de cette atmosphère que nous avions tant aimée.

Elle n'est plus toute jeune (environ une trentaine d'années), et les installations auraient parfois besoin d'être un peu rafraîchies, mais qu'importe, elle a bel et bien conservé cet esprit de famille qui faisait la force de toutes ces casas il y a quelques années.

... et dans un coin d'une bibliothèque, plusieurs décennies de livres d'or, symboles de ces heures de gloire où la Casa Zuetana affichait toujours complet dans sa mission d'accueil de couples adoptants. Et à l'intérieur, des centaines de témoignages tous plus émouvants les uns que les autres, de toutes ces familles qui ont commencé leur histoire ici...

VISITE GUIDÉE

Ici le personnel est à nos petits soins.

Si nous avons besoin pour Antonin d'une "papilla" (bouillie), d'une "compotita" (petite compote), un "jugo de granadilla" (petit jus de grenade: épatant pour les intestins des bébés !) ou une "sopita" (petite soupe), il y a toujours quelqu'un pour nous préparer ce qu'il nous faut, et avec le sourire ("con mucho gusto") !

Nous sommes comme à la maison, et qui plus est, choyés à souhait.

Tout le personnel de la Casa a un amour des enfants qui est juste phénoménal !

De vraies perles !

Ici Clara à l'accueil...

Ou encore Ingrid...

Et cerise sur le gâteau: nous avons encore la chance d'y croiser quelques couples de parents adoptants et donc quelques enfants en cours d'adoption.

Nous vous avions déjà présenté Alejo dans des posts précédents, qui était le grand copain de Pablo. On vous présente cette fois une petite copine d'Antonin: Valérie, 11 mois, une future hollandaise adoptée à Cali. Ses parents sont venus quelques jours à Bogotá pour finir leurs formalités administratives.

Allez, on vous en montre un peu plus !
Ça intéressera peut-être ceux qui ont envie de savoir où nous vivons, mais aussi les heureux veinards qui chercheront bientôt un point de chute à Bogotá parce qu'ils auront eu une annonce !

La salle à manger...

C'est le lieu des découvertes.

Par exemple, au petit déjeuner, on peut nous servir des arepas (galettes de maïs), avec de la confiture de guayaba (goyave) ou d'uchuva (physalis).

Pour boire aux différents repas, il n'y a pas souvent d'eau, mais toujours des jus de fruits: le plus souvent de lulo (voir notre post du 15 avril 2011 !), de guanabana (corossol, nous non plus on ne connaissait pas !), de mango (mangue) ou de mora (mûre)...

Pour accompagner les plats, on peut avoir droit (entre autres) à des frijoles (sorte d'haricots rouges) ou des patacones (beignets de bananes plantain)...

Beaucoup de soupes aussi.

Souvent la salle à manger reste néanmoins un lieu de désespoirs... Enfin, surtout pour Pablo qui, on vous l'a déjà dit, appréciait davantage sa petite routine gastronomique française.

Bon, heureusement de temps en temps il y a quelque chose qu'il aime...

Bref, une cuisine saine, familiale et populaire, qui nous permet de goûter aux spécialités culinaires de Colombie (bon, pour le pain, le fromage et le saucisson, on attendra d'être en France !).

On continue par le salon, où Pablo fait notamment ses parties de Fifa 2014 sur xbox...

La véranda, où vous avez déjà pu le voir faire ses devoirs.

Le patio avec les jeux extérieurs, histoire de faire un peu d'exercice !

La salle de jeux, intérieure cette fois-ci...

Ou encore (on vous montre les coulisses) la cuisine et la laverie auxquelles nous pouvons accéder librement. Bien pratique quand on a un bébé !

Encore quelques photos de l'entrée et de l'accueil pour que vous puissiez voir le style...

Et puis au 1er étage, un petit coin salon où nous nous installons notamment pour jouer, faire le blog ou faire des skypes.

Et enfin notre chambre...

... ou plutôt nos chambres, parce que depuis qu'Antonin a décidé de se réveiller systématiquement vers 3 heures, nous avons décidé de faire quelque chose pour préserver au moins le sommeil de son grand-frère et nous avons demandé une deuxième chambre, qui communique avec la première !

Deux chambres accolées pour 2 régions de Colombie: Cundinamarca et Antioquia. Le top !

Bon, on vous l'a dit : l'équipement n'est pas de la première jeunesse...
On se souviendra par exemple de la douche, pour laquelle nous devons choisir entre l'eau chaude ou la pression (on peut pas tout avoir !)...
Ou encore ce vieux pèse-personne approximatif qui gisait dans un coin en guise d'équipement additionnel... Bon: puisqu'il était là, nous l'avons essayé. Verdict: Antonin pèse très exactement entre 5 et 10 kilos. Pas facile d'en tirer des conclusions très précises sur sa courbe de poids !

Voilà, vous savez où nous vivons à Bogotá !