6 AVRIL 2011: VISITE DE LA TAGÜERIA

Comme d'habitude, la journée commence dur pour Pablo... Petit séjour dans le transat de la Casa... Petit crochet par les bras de Maria Teresa pour se faire chouchouter... Quelle activité débordante ! Et puis c'est le grand départ pour la Tagüería, un atelier de fabrication qui travaille la tagüa... Mais qu'est-ce que c'est que cette bête là ??? On va tout vous expliquer. Pour cela nous vous amenons au coeur d'une vieille zone industrielle de Bogota. Ouvrons cette porte d'entrée qui ne paie pas de mine et pénétrons dans ce bâtiment d'un autre temps pour démarrer la visite...

Nous sommes accueillis par l'épouse du patron, Marta, qui, avec une extrême gentillesse, va nous présenter les lieux et nous guider dans les ateliers.

Mais auparavant, Pablo avale quand même un petit biberon à son arrivée, pour pouvoir emmagasiner toute l'énergie nécessaire à cette grande visite.

Les créations de la Tagüería, beaucoup de membres de l'AFF les connaissent bien.

Chaque année à la grande Fête du mois de septembre qui a lieu en région parisienne, de nombreux bijoux et objets en tagüa créés ici sont vendus sur le stand "artisanat colombien" au profit de FANA.

Nous sommes donc missionnés pour ramener quelques créations que vous pourrez acheter cette année encore lors de notre sympathique rencontre annuelle.

A l'origine, la tagüa est la graine d'une espèce particulière de palmier qui ne pousse que sur la côte Pacifique (et notamment en Colombie).

La tagüa se trouve au coeur de cette espèce de noix de coco que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous.

Quand on ouvre le fruit, on découvre plusieurs tagüas (plusieurs graines, donc).

Au départ, elles sont elles-mêmes entourées d'une sorte d'écorce marron, mais quand on gratte cette enveloppe, les tagüas sont de magnifiques graines blanchâtres extrêmement lisses et dures.

La tagüa est d'ailleurs appelée également "ivoire végétal". Elle est connue depuis plusieurs siècles et servait notamment au départ à faire des boutons.

Une fois que la tagüa est cueillie et extraite de sa "noix de coco", elle atterrit dans ce local.

Puis elle passe par de nombreux ateliers, où elle peut être coupée, laminée, percée, entaillée, trouée, polie, dépolie, tranchée, gravée... selon les outils et selon les besoins.

Enormément d'étapes sont faites à la main. La visite est extrêmement intéressante: c'est une grand chance pour nous de pouvoir découvrir l'envers du décor.

La tagüa est ensuite teintée dans un autre atelier d'une manière indélébile, puis séchée et triée dans une série de bassines.

Enfin, elle est assemblée ou façonnée pour aboutir à des produits finis originaux et très jolis, qui intéressent d'ailleurs fortement Pablo.

Et voilà des exemples de résultats...

Vous les retrouverez à la fête sous forme de colliers, boucles d'oreilles, objets, bracelets ou porte-clés...

Kty et Pilou (normalement ça devrait encore être eux cette année !) seront heureux de vous accueillir sur leur stand pour vous permettre de les acquérir !

Et comme nous sommes limités en bagages, nous ne pouvons en ramener qu'un nombre limité... Alors dépêchez-vous, soyez les premiers à courir sur leur stand: il n'y en aura pas pour tout le monde !

Quant à Pablo, on retiendra qu'il s'est endormi pile au moment de passer à la caisse...